Des recherches sur internet montrent que des articles publiés récemment en lien avec le printemps noir de 2001 ont disparu.
Hasard malheureux ou censure ?
On espère que le présent article ne connaitra pas le même sort.

Le Printemps noir (en kabyle : Tafsut taberkant)

Le Printemps noir (en kabyle : Tafsut taberkant), est une série de violentes émeutes et manifestations politiques de militants kabyles dans la région algérienne de Kabylie en 2001, qui ont été accueillies par des mesures policières répressives et sont devenues un puissant symbole du mécontentement kabyle face au gouvernement national. Les manifestations ont eu lieu sur fond de marginalisation culturelle de longue date, bien que les plus rigides mesures d'arabisation du gouvernement, des années 1960 à 1980 aient été levées.

Le nom Printemps noir fait allusion aux événements connus sous le nom de Printemps berbère des années 1980, où des activistes de la société civile, principalement kabyles, ont contesté l'interdiction de la culture berbère alors en place, exigeant les droits culturels et la démocratie.

La commémoration du printemps berbère en avril 2001, est le point de départ d'un cycle répression/émeutes en avril, mai et juin 2001.

Le 14 juin 2001, une imposante marche converge vers Alger pour remettre au président Abdelaziz Bouteflika un texte de revendication, la Plate-forme d'El Kseur, qui sert de base au Mouvement citoyen des Aarchs. Le Mouvement refuse alors toute négociation. L'objectif devient progressivement « l’application de la plate-forme d’El-Kseur, scellée et non négociable». Avec ce texte, le Mouvement cherche à formuler des revendications pour les articuler en projet politique. Cela fait directement lien avec les revendications identitaires du mouvement culturel berbère des années 1980 avec la « satisfaction de la revendication amazighe dans toutes ses dimensions (…) et la consécration de tamazight en tant que langue nationale et officielle.». Mais ces révoltes mettent aussi en lumière plusieurs difficultés socio-économiques comme le chômage et la déperdition scolaire. En effet, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) menée en juin 2000, soit peu de temps avant les émeutes, le taux de chômage était de 28,89%. Il concerne particulièrement les moins de 30 ans.

Les manifestants ne sont pas reçus et sont stoppés par les forces de l'ordre. La répression fait 8 victimes immédiatement indentifiées, et 130 personnes sont portées disparues — elles seront soit retrouvées mortes, soit hospitalisées dans les alentours, soit mises en garde à vue. De nombreux affrontements vont succéder à cette manifestation, entraînant des dizaines de morts, des centaines de blessés et de multiples arrestations. Le premier ministre Ali Benflis tente d'ouvrir le dialogue avec les âarchs, mais sans succès. Au cours de cette manifestation, plusieurs bâtiments publics et privés sont détruits par les manifestants.

Les forces de l'ordre vont elles aussi piller des maisons et des magasins, et organiser des raids nocturnes dans les villages, à la recherche des émeutiers, notamment ceux identifiés comme étant les meneurs du mouvement.

Le bilan de ces émeutes est estimé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme à 126 morts (majoritairement jeunes) et plus de 5 000 blessés.

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